L'art est un outil de transcendance vers l'intelligible. Selon notre interprétation aristotélicienne, ces œuvres possèdent une vie propre. Tout en faisant appel au mécanisme de l'image associée, la métaphore lui ôte à la fois son caractère de copie photographique et son caractère éventuellement arbitraire[22]. Il ne peut être expliqué conceptuellement ou intellectuellement. Platon interprète l’art du point de vue du spectateur et de l’Éros sensuel. « Toute représentation de ce genre est un processus ontologique et apporte sa contribution à la dignité ontologique de ce qui est représenté. Dans l’Allégorie de la Caverne[1], la lumière de la beauté et de la vérité éclaire les choses réelles, et le rôle du philosophe est de contribuer à ce que nous nous détachions de l’apparence, des ombres de la doxa, pour apercevoir la réalité des choses. Platon distingue œuvre d’art et quête du beau. Selon Heidegger, l'essence de l'art est de faire advenir la vérité de ce qui est. Mais comment comprendre alors que, dans la République, ce soit d'abord à l'art (5) que le philosophe confie l'éducation des enfants ? Platon voit dans l’art l’apparence, Aristote y voit l’apparaître. Le sens du symbole transcende le symbole. La fonction cognitive de l’art selon Aristote repose donc sur une stylisation ou une schématisation qui engendre une forme épurée du réel[17] contenant en elle-même sa propre logique, sa propre signification. Dans l’Allégorie de la Caverne, la lumière de la beauté et de la vérité éclaire les choses réelles, et le rôle du philosophe est de contribuer à ce que nous nous détachions de l’apparence, des ombres de la doxa, pour apercevoir la réalité des choses. », Dogma, décembre 2011 [dogma.lu]), [7] Frangne P.-H. « Vers un art sans écart ? Pour lui la véritable œuvre d’art a une fonction maïeutique. M… Dans « les noces de Cana » de Véronèse, le point central de l’œuvre est sans conteste la figure du Christ. Le supplément d’être qu’introduit l’artiste « classique » —nous verrons plus loin la différence avec l’artiste « contemporain »— est générateur de sens et de beauté. L’entéléchie de l’œuvre d’art, application de la poïésis à elle-même [d’Éros à lui même], c’est l’âme de l’œuvre d’art. L’art est vu sous l’angle de l’acte créateur de vérité. Cette détermination néguentropique de l’airain ne peut s’actualiser —au sens anglais de rendre « actual »[25]— sans l'intervention d'un « agent » extérieur, en l’occurrence le sculpteur. Ce sens c’est ce qui dans l’œuvre d’art renvoie à un Autre qu’elle-même. Platon ne loue pas toutes les formes d'intelligence. Le Taj Mahal est une métaphore de l’amour au delà de la mort. Socrate lui donne une place éminente : il avoue à plusieurs reprises son « affection » et son « respect » envers les Export citation. L’œuvre est l’acte de construction d’une nouvelle réalité sensible qui affirme et consacre l’unité créatrice de vérité venant se substituer au chaos de la réalité prosaïque. Journal of Philosophy 31 (25):690-691 (1934) ». La mimésis aristotélicienne fonctionne au contraire comme un processus dont l'objectif est de construire une représentation intelligible de la réalité. Mais ce sens ne se réduit pas à son utilité ou non. Ainsi, la différence entre l’artisan et l’artiste, tient à ce que l’artiste apporte un « supplément » d’être au fait technique. Ces différences spécifiques déterminent ce qu’Aristote appelle son être en acte, sa réalité singulière. C'est ainsi que l'airain peut devenir une statue. De plus, l’espace dont relève le Christ est celui de la corruption temporelle, de la fin des choses, du temps qui passe. Platon et l'art de son temps. L'un tendrait à descendre sans cesse davantage une pente que l'autre s'efforcerait de remonter. Ce monde intelligible, source de beauté et de vérité, qui éclaire l’objet figuré dans l’œuvre d’art est extérieur à la représentation sensible de celle-ci. Selon Platon le caractère mimétique de l’art comme miroir de l'ombre de la réalité, entraîne une confusion ontologique qui risque d’égarer celui qui est pris au jeu de l’émotion. [19] Charles Peguy, « Le mystère des saints innocents », Gallimard, 1948 p.14, [20] P.-H. Frangne et L. Brogowski « Vers un art sans écart ? L'art et l'illusion chez Platon 221. rejette un certain genre de poésie, il serait donc plus exact de dire que, dans n'importe quelle création, il y a un aspect dont il admet ou non l'utilisation sur le plan social, sans pour cela en juger la valeur intrinsèque en tant que forme belle. [36] Musées, galeries ou autres environnements signifiants consacrés comme tels par l’artiste lui-même ou l’institution. Si les arts définis comme mimésis, souffrent selon Platon d’une infériorité ontologique, à l'inverse, la philosophie qui incarne la beauté a le pouvoir de reconduire aux Idées et à l’Etre véritable. Imitant la réalité sensible, les œuvres d'art ne sont qu'une imitation (mimésis) d'imitation, la copie trompeuse d'une copie. Éros est un mouvement sans fin vers la beauté absolue, qui est aussi vérité absolue, objet d'une saisie non plus esthétique, mais purement intellectuelle. La métaphore impose à l'esprit du spectateur, en surimpression par rapport à l'information logique contenue dans la figuration concrète de l’œuvre, une image associée fondée sur une schématisation du réel. Dans ce registre, il est nécessaire de faire appel à la notion d'attribut dominant : cet attribut dominant est le trait de similarité qui sert de fondement à l'établissement du rapport métaphorique. Au delà de la technicité il y a le sens. Il n’explose pas à l’œil et à l’esprit du spectateur par sa beauté mais par sa symbolique. Loriaux , L'Être et la Forme selon Platon [Book Review]. Quand Péguy écrit, dans le Mystère des Saints innocents, que «la Foi est un grand arbre »[19], on peut affirmer qu'il fait de l'arbre le symbole de la foi. Platon distingue œuvre d’art et quête du beau. Platon, La République, pages 389-369. » dit Vlaminck. (fix it) Keywords No keywords specified (fix it) Categories No categories specified (categorize this paper) Options Edit this record. Aristote donne le nom de « Forme » à ce principe de détermination. L’intervention du sculpteur imprime un principe de détermination qui amène l'altérité potentielle de l'airain à l'être en acte de la statue. Platon comme Aristote conçoivent l’art à travers la grille de la mimésis. Dans la Poétique , Aristote le classe en effet, avec l’artisanat, dans la catégorie des activités poétiques, par opposition aux activités pratiques, comme la politique ou la morale, qui ont leur fin en elles-mêmes [1] . (Daniel Mercier, « L'art n'est-il qu'un moyen d'évasion ? L'art, en jouant sur nos émotions, peut nous apprendre à « aimer ce qui est aimable et haïr ce qui est haïssable ». C’est à ce titre que, selon Gadamer, la signification de l’image religieuse est exemplaire, car elle seule permet de voir la « puissance ontologique de l’image »[30]. L'art et l'illusion chez Platon by hermetica58 in Types > Brochures. « L’art est une abstraction, c’est le moyen de monter vers Dieu en faisant comme notre divin Maître, créer » disait Paul Gauguin. Mais la définition de la beauté elle-même reste inaccessible à l’homme comme en témoigne la tentative avortée de Socrate dans le Grand Hippias[3]. De ce point de vue, l'œuvre renvoie autant à son réfèrent qu'à l’idée qui l'engendre et en fait un objet nouveau à part entière. Selon cette même interprétation aristotélicienne, nombre de productions contemporaines, en tant qu’œuvres d’arts, vivent par procuration. [1] Platon, « La République », Livre VII, in Platon œuvres complètes, Tome 1, Trad & Notes Léon Robin, Gallimard, La Pléiade 1950, [2] Platon, « Le Banquet » in Platon œuvres complètes, Tome 1, Trad & Notes Léon Robin, Gallimard, La Pléiade 1950 p. 741, [3] Platon, « Le Grand Hippias », in Platon œuvres complètes, Tome 1, Trad & Notes Léon Robin, Gallimard, La Pléiade 1950, p.22-56, [4] Platon, « La République », livre X, in Platon œuvres complètes, Tome 1, Trad & Notes Léon Robin, Gallimard, La Pléiade 1950, p.1208. L'œuvre artistique nous amène à comprendre que ce qui caractérise un être ce n'est pas seulement sa réalité en acte, c'est aussi ce qu'il est susceptible de devenir. Ainsi l’art, selon Platon, vise un plaisir distinct de la connaissance et de l’utilité éthique. Le beau n'est pas une essence éternelle et immuable comme le pensait Platon mais la représentation d'une forme réelle dans une production artistique. L’art est aristocratique dit Nietzsche : « L'aristocrate et l'artiste, qui posent des valeurs sans discuter, sont l'expression même des forces actives. 1080-1081. « L'art est la mise en œuvre de la vérité. Cela ne s'explique pas. Cela pourrait signifier qu’à un certain type d’œuvre d’art correspond, dans un mouvement circulaire, un type d’interprétation, et réciproquement. L’œuvre d’art acquiert ainsi une dimension philosophique que ne possède pas le récit historique[14]. Revue Philosophique de la France Et de l'Etranger 146:140 (1956) En cela l'art se rapproche de la philosophie. Un détail iconographique permet de justifier cela : la symbolique du sablier situé sur la table des six musiciens que Véronèse a placé, fort malicieusement, exactement dans l’axe médian. L’art est doublement poïétique. C’est dans la beauté de l’œuvre que réside tout le sens de celle-ci. La création dépasse l'artiste lui-même, elle est un advenir de l'être. Platon y voit l’illusionnisme, Aristote y voit une forme épurée du réel.L’art selon Platon et les néoplatoniciens. L’interprétation aristotélicienne ne parvient pas à saisir ce qui fait qu’une œuvre contemporaine puisse prétendre au statut d’œuvre d’art. 9, 51b5. Contrairement à la raison qui n'accède qu'aux «représentations», seule la connaissance métaphysique permet d'accéder au «noyau» ou à l'essence du monde. C'est le beau qui s'illumine en tant que vérité de l'apparence, ici celle d’une simple paire de chaussures. Platon : l’art comme un miroir. [14] Aristote, « La poétique », chap. DOI : https://doi.org/10.3406/reg.1980.4257, www.persee.fr/doc/reg_0035-2039_1980_num_93_440_4257. L'art nous. L’airain laissé à lui-même peut se corrompre. J. Moreau. Avec Plotin et les néoplatoniciens, la beauté sensible est la manifestation de la forme intelligible qui permet sa présence dans le monde. Platon ne voit pas l'objet d'art comme un ajout que l'homme ferait au monde en créant quelque chose de plus mais il voit dans l'art quelque chose de moins : l'objet d'art est moins que son modèle. Il appartient au groupe des dialogues dits socratiques, que l'on considère habituellement comme des compositions de jeunesse. [28] Aristote, «La Poétique», coll. Les conceptions de l’art chez Platon et Aristote proposent deux structures d’interprétation des œuvres. (1) Cf. Dans sa description des « Vieux souliers avec lacets » de Van Gogh, Heidegger montre qu’il n’y a rien de plus révélateur de l'être authentique, de la « vérité » de cette paire de bottines de paysans où se lit toute l'usure et la fatigue du labeur des champs. Le processus de création d’une œuvre d’art est double. L’art ne peut prétendre qu’à être décoratif, il doit être relégué au niveau du divertissement. Le peintre amateur amène bien à l’existence une forme nouvelle sans qu’il s’agisse pour autant d’une œuvre d’art. Ce que l’on connait du beau c’est ce que nous en laisse entrevoir l’Alètheia. La peinture, par exemple, n’est qu’une copie d’une copie. Il semble bien que chaque œuvre a son propre langage, sa propre philosophie. [25] Françoise Balibar, « La matière, des Grecs à Einstein », cours au Collège de la Cité des sciences. Et cependant il le bannit »6. Pour analyser cette œuvre la conception platonicienne convient mieux que l’aristotélicienne. Se référant à une « réalité véritable » il affirme, à l'inverse de Platon, que seul l'art est en mesure d'y avoir accès. L’art selon Aristote L’art a une fin qui lui est extérieure . Le lumineux ainsi constitué dispose son paraître dans l'œuvre. Image stylisée que l’auteur de l’œuvre met en valeur pour que jaillisse le sens de son œuvre. « L’art est la belle représentation d’une chose et non la représentation d’une belle chose »[11] dit Kant. l art selon platon Page 2 sur 50 - Environ 500 essais Mes documents 2526 mots | 11 pages travaille comme lecteur public, on le retrouve maître d`éloquence à Athènes. L’art est ainsi producteur de connaissance. [18] André Lalande, « Vocabulaire technique et critique de la philosophie » Paris, P. U. F., 9e éd., 1962, pp.
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